Dysmorphophobie : Un épisode de New-York police judiciaire

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dismorphophobie : NY police judiciaire

La franchise New-York police judiciaire évoquait hier dans un épisode diffusé sur 13ème rue, la thématique de la dysmorphophobie.

Qu’est-ce donc ?

Un trouble psychologique qui consiste à se voir en permanence laid ou difforme en certains endroits du corps. Comme beaucoup de phobies, ce trouble peut s’appuyer sur un fait objectif exagéré par le patient.

Quelle est l’histoire ?

Une patiente meurt à la suite d’une complication résultant d’une interaction médicamenteuse. Son chirurgien lui a prescrit du Demerol alors qu’elle prend déjà un anti-dépresseur.
La patiente avait bien fait mention de son traitement. Le chirurgien n’en a pas tenu compte, croyant répondre au mieux à cette demande d’intervention. En réalité, c’était déjà la 10 ème opération, autrement dit un cas clair de dysmorphophobie.

Les auteurs de la série n’ont pas voulu faire le procès de la pratique. La preuve,c’est que l’un des plasticiens de l’épisode explique sa réticence à traiter des cas pareils et son code déontologique : il adresse le patient à un psychologue.

Il s’agissait plus de dire que la quête de l’image parfaite, de la jeunesse perpétuelle avaient leur envers. Et si la personne isolée (le plus souvent des femmes) ne sait pas se dire non, c’est au professionnel de le faire.

dysmorphophobie: suis-je laide?

La psychiatre de la série rappelle que ces cas pathologiques sont évoqués dès la première année de médecine. Même à distance, des opérateurs qui exercent en Tunisie doivent savoir évaluer la demande légitime et la demande qui sort de l’ordinaire.
Si une personne a une relation compulsionnelle avec son nez, si même après une première intervention, la forme ne lui plait toujours pas, l’argument des prix de la chirurgie du nez dans notre pays ne peut pas justifier de multiplier les interventions.
Rappelons, à tous égards, que la modification chirurgicale du nez n’a de sens qu’après la modification acquise des cartilages par l’organisme, ce qui suppose du temps, le plus souvent 1 an après l’intervention.

Est-ce le procès de l’argent ?

Oui un peu bien sûr. Mais finalement, ce praticien se croit réellement investi du pouvoir de changer la vie des femmes qui le consultent. Car la norme est que l’intervention apporte du bien-être. Mais faut-il pour autant enfoncer le clou ?

Non, et en un sens, ce chirurgien est enfermé dans son modèle, car en refusant cette énième opération, il discrédite l’efficience des autres.

C’est la limite qu’il doit se donner. Pas facile. Mais dans le doute, il faut s’abstenir, c’est une règle immémoriale.